Un jour, un Diables (5/23): dix choses que vous ne saviez pas sur Thorgan Hazard
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce vendredi : Thorgan Hazard.
- Publié le 01-06-2018 à 14h15
- Mis à jour le 01-06-2018 à 14h29
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce vendredi : Thorgan Hazard.
POUR RAPHAEL VARANE, C’EST UN FILOU
Lors de sa première grande interview à La DH à l’époque pour le magazine Les Sports, Thorgan Hazard nous avait répondu dans les couloirs de la Gaillette, le centre d’entraînement du RC Lens. Raphael Varane, qui passait par là, n’avait pas pu s’empêcher de le chambrer. "Quand on le voit qui joue, cela donne envie", nous avait glissé Hazard au sujet de son compère de cette génération dorée qui comprenait également Serge Aurier ou Geoffrey Kondogbia.
Plusieurs années plus tard, le défenseur central, croisé à Madrid, nous avait confié : "Il faisait pas mal de petites conneries, il essayait toujours de faire le fayot mais à chaque fois, il se faisait griller par les coachs. C’est un filou; il faut s’en méfier, attention."
EN TRAIN PUIS AVEC LA MINI OFFERTE PAR EDEN
Quand Thorgan a rallié Lens, Eden était à Lille. Au départ, le cadet avalait la quarantaine de kilomètres qui le séparait de son aîné en train. Avant qu’il ne passe le permis de conduire et qu’il ne se voit offrir par son frère une Mini, ce qui a permis à Eden de changer de voiture. Et d’effectuer le trajet avec lui pour le plus grand bonheur d’Eden, un peu flemmard à l’occasion pour aller chercher le frangin à la gare.
ATTENTION, HUMOUR
"Si je voulais signer dans ce club ? Non, non, je ne voulais pas."
Première interview en tant que joueur de Pro League et première salve d’humour au micro de la RTBF après une défaite à Mons. Hazard est du genre taquin.
Son entraîneur durant 4 ans au centre de formation à Lens, Olivier Bijotat : "Il chambrait beaucoup, mais on marquait les temps. Quand il fallait travailler, on travaillait. Mais j’aime bien son humour, c’est un blagueur et en tant qu’éducateur, je rebondissais sur ses propos. Il est dans la dérision."
LE COMPLICE DE MALANDA
Plus qu’un autre peut-être, Thorgan Hazard a été touché par la tragique disparition de Junior Malanda qu’il a côtoyé en Espoirs et à Zulte Waregem. Lorsqu’il a signé à Mönchengladbach, le Diable avait sollicité son ancien partenaire, qui était déjà en Allemagne.
"Filip Daems m’a appris la nouvelle quand nous étions en stage à Belek. Au début, je n’y croyais pas", nous avait confié le joueur plusieurs mois après ce drame. "Cela m’a changé et affecté. Le coach me le disait, qu’il y avait une période où j’étais moins bien. Je pense que c’était à cause de cela. J’y repense encore beaucoup. Quand je vois des images de lui, des vidéos quand on était ensemble… D’ailleurs, je crois que j’ai encore son numéro dans mon répertoire. C’est difficile de le supprimer; pour l’instant, je n’y arrive pas. Cela fait bizarre qu’il ne soit plus là."
SÉQUESTRÉ DANS UN RESTO CHINOIS DE LONDRES
Quand Eden Hazard a signé à Chelsea, Thorgan était dans ses pas. Avec leur agent de l’époque, John Bico, le trio avait fêté l’événement dans un restaurant chinois dans la capitale anglaise. Où la soirée avait été marquée par une prise d’otage.
"Je ne sais plus pourquoi mais, au moment de payer, les cartes ne passaient pas. Elles étaient restées à l’hôtel, je crois. L’addition était assez élevée", nous avait expliqué le Diable. "Ceux du restaurant ne voulaient pas que l’on parte tous pour chercher les cartes, il fallait qu’il y en ait qui reste et c’est tombé sur moi. Pas de souci." Mais un joli souvenir.
L’AS DE LA COMM’
Quand les Diables ont fêté leur qualification pour la Coupe du Monde 2014, la photo d’Eden enserrant Thorgan était restée comme l’un des instantanées de la soirée. "Sur le coup, il est en maillot, moi en training, j’étais blessé. C’était la première fois qu’on était ensemble quand même en sélection pour la qualification. Un super moment. On avait fait exprès, on avait vu les photographes et on s’était dit : ‘Prends-moi dans tes bras.’"
L’anecdote révèle une maîtrise assez poussée des codes médiatiques. Et Thorgan apparaît franchement à l’aise dans l’exercice. "On n’a jamais travaillé la communication mais depuis que j’ai 14 ans, on me demande des interviews à cause d’Eden. On me posait beaucoup de questions sur lui, j’ai vu Eden faire beaucoup d’interviews. On se disait parfois qu’il ne fallait pas dire certaines choses mais cela restait en famille. John Bico (NdlR : son ancien agent) nous aidait aussi avec cela, mais on n’a pas pris de cours. On a des attentes auxquelles on doit répondre. Si c’est tous les jours, cela va casser les pieds, c’est sûr, car en plus, on se répète souvent."
Cette saison, le Diable a franchi le pas en s’exprimant aussi en allemand.
SON PAPA VOULAIT L’APPELER THORGAL
Thorgan Hazard a le mérite de porter un prénom qui n’est pas vraiment commun. Explication de son papa : "En fait, c’est tiré de la bande dessinée Thorgal (créée en 1977 par Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski, elle raconte l’histoire d’un petit viking prénommé de la sorte en référence à Thor, le dieu de la foudre, NdlR). On a changé le’l’ pour le ‘n’, c’est le choix de la maman car cela faisait trop sévère selon elle. On ne pensait pas que la commune allait l’accepter, mais elle l’a fait…", sourit son papa Thierry.
LES COUPS FRANCS À PIERRE - PAPIER - CISEAUX CHEZ LES ESPOIRS
Dans la génération des Espoirs que Thorgan Hazard a fréquentée, la désignation des tireurs de coups de pied arrêtés a souvent été coquace vu le nombre de bons frappeurs.
"C’était souvent une catastrophe car il y avait Yannick (Carrasco), Maxime (Lestienne), Michy (Batshuayi) et Paulo (Mpoku)", nous avait expliqué le Brainois. "C’était toujours un bordel ! Au final, on gérait cela avant les matches à pierre - papier - ciseaux comme cela, il n’y avait plus de dispute même s’il n’y en avait pas vraiment. On savait juste que tout le monte pouvait les tirer. Et que tout le monde voulait les tirer."
UN RÂLEUR EN RÉMISSION
Quand Eden et Kylian sont un peu comme l’eau et le feu, Thorgan est décrit par son père Thierry comme "plus dominateur". "Disons que je ne suis pas un mouton. Je suis comme je suis, ce ne sont pas les autres qui vont me faire changer. J’ai toujours eu un caractère fort, trop fort même. Ce n’était peut-être pas facile."
Au point qu’enfant, Thorgan en arrivait à se réfugier sous son lit quand il râlait. Mickael Marcou, baby-sitter de la famille, nous avait vendu la mèche.
"Je faisais des crises quand j’étais petit; je râlais tout le temps pour un rien. Maintenant, je ne râle plus trop. Ma femme vous dira que je râle quelque fois mais plus comme avant. Je me suis beaucoup assagi grâce à elle."
MALADE AU SOULIER D’OR
22 janvier 2014. Sans surprise, Thorgan Hazard est élu Soulier d’Or. Avec en toile de fond l’épisode de son transfert finalement avorté à Anderlecht. Le joueur avait débarqué au gala dans un costume choisi avec Mbaye Leye pour la première soirée du couple sans sa fille aînée, prenant place à la même table que Paul-José Mpoku et Michy Batshuayi.
"En fait, j’étais malade le matin, surtout à cause de toute l’histoire du transfert. On parlait beaucoup trop de moi, j’en étais pas bien. Mais quand la soirée a commencé, cela allait mieux", a-t-il expliqué par après. "C’est vrai qu’on a parlé plus du transfert que du Soulier d’Or. Mais ce n’est pas moi qui l’ai décidé. Ce n’était pas une bonne période pour moi, on parlait beaucoup trop, cela traînait beaucoup trop et c’est pour ça qu’à la fin, ça m’énervait et que j’ai dit que je restais à Zulte Waregem. On parlait trop de ça."